La crise financière initiée en 2008 a fortement déprimé le marché du travail : baisse de l’emploi et hausse du taux de chômage ont en effet affecté la plupart des bassins d’emplois à l’échelle nationale, à l’exception de certaines grandes métropoles, comme Lille. Les territoires attractifs, aussi bien du point de vue résidentiel qu’en termes d’actifs qualifiés, ont globalement mieux résisté à la baisse de l’activité économique. De même les emplois des sphères présentielle et publique ont constitué d’autres éléments de résistance. À l’inverse, les territoires les plus ouverts aux marchés internationaux se sont révélés plus vulnérables. Enfin, le capital humain se révèle être un facteur déterminant : l’effet de la crise a été plus prononcé sur les territoires où celui-ci est le plus fragile. Ainsi, des parts élevées de chômeurs de longue durée et d’actifs sans diplôme ont pénalisé de nombreux territoires régionaux.