Les femmes sont de plus en plus nombreuses sur le marché du travail. Dans la tranche d’âge entre 25 et 49 ans, leur taux d’activité a doublé depuis les années soixante, passant de 40% à 80%. Mais la montée du chômage et la croissance de certaines activités dans le secteur tertiaire ont modifié les conditions de leur accès à l’emploi : développement du travail à temps partiel subi, retraits provisoires du marché du travail, contrats aidés ou emplois précaires…, rendant plus floues les frontières entre activité, inactivité et chômage.
Les ruptures de parcours professionnels et personnels sont devenues plus nombreuses et leurs impacts sur les trajectoires sont plus lourds pour les femmes que pour les hommes. Les acteurs(trices) de terrain rencontré-es au cours de nos enquêtes témoignent du fait que, si la précarité n’est pas spécifique aux femmes, leurs modes de participation au marché du travail et leur implication dans la sphère domestique et familiale les rendent plus vulnérables que les hommes