À partir de 2024, le Pacte des Solidarités prendra la suite de la Stratégie Nationale de Prévention et de Lutte contre la Pauvreté. Afin d’éclairer les acteurs publics parties prenantes de ce Pacte, la Délégation Interministérielle à la Prévention et à la Lutte contre la Pauvreté a sollicité l’Insee pour dresser des panoramas régionaux des différents visages de la pauvreté illustrant la diversité des situations dans les territoires. En France métropolitaine, les Hauts-de-France figurent parmi les régions au plus fort taux de pauvreté monétaire avec quatre de ses départements parmi les plus touchés. Si, quels que soient la classe d’âge ou le type de ménages, les taux de pauvreté y sont supérieurs à la moyenne nationale, les moins de 30 ans et les familles monoparentales apparaissent comme particulièrement exposés. En tenant compte des liens à l’emploi et des conditions de logements, six profils socio-démographiques de ménages pauvres ont été identifiés qui se retrouvent de façon plus ou moins marquée dans chaque territoire. Globalement, les Hauts-de-France se distinguent des autres régions métropolitaines par une surreprésentation des ménages éloignés de l’emploi vivant en logement social mais également, essentiellement dans le sud de la région et dans les territoires périurbains, par une grande part de ménages pauvres en emploi. Des facteurs tels que les difficultés d’accès aux transports, la précarité énergétique, le déficit de formation, l’inadaptation des logements… peuvent venir aggraver les situations de pauvreté monétaire. Ces facteurs ont été regroupés en sept thèmes et appréhendés via une approche territorialisée. Les intercommunalités des Hauts-de-France se distinguent alors par un niveau relativement élevé de fragilité en matière d’insertion professionnelle et de formation initiale.