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Éléments de conjoncture économique : situation fin septembre 2015 en région Nord – Pas-de-Calais Picardie

publié par Piver le 11 février 2016

Après avoir progressé de +0,7 % au 1er semestre, l’activité économique reste dynamique au 3e trimestre (+0,3 %). Les sous-jacents de la reprise se maintiennent : profitant des gains de pouvoir d’achat, la consommation des ménages progresse de +1,4 % sur un an alors que l’investissement des entreprises s’accélère de +2,0 %.
Les créations d’emploi reprennent dans le Nord – Pas-de-Calais Picardie, à un rythme inédit depuis le 1er trimestre 2011 (+0,2 %). Si l’économie régionale met fin aux pertes d’emploi dans les cœurs de métiers avec l’ouverture modeste de 200 postes, la reprise apparente de la région repose essentiellement sur le dynamisme de l’intérim. Considéré comme un précurseur des évolutions à venir, les créations temporaires observées au trimestre précédent (+1 100 postes) se confirment au 3e trimestre (+1 900 postes). Depuis octobre 2014, l’ouverture cumulée de 5 200 postes face au surplus d’activité n’avait pas été observée depuis cinq ans.
Alors que les autorisations de construction et les mises en chantier progressent, le BTP a recruté un nombre historique d’intérimaires durant la période estivale (+14,5 %). Ce secteur renoue avec les créations d’emploi, pour la première fois depuis janvier 2012. Les défaillances refluent, ramenant le nombre de dépôts de bilan au niveau de l’été 2012.
Face au dynamisme démographique, la croissance n’est pas encore suffisamment riche en emplois pour faire reculer durablement le chômage endémique. Au 3e trimestre, 12,8 % de la population active se déclare au chômage dans le Nord – Pas-de-Calais Picardie, soit le taux le plus élevé de France métropolitaine.
La dégradation du marché du travail se poursuit ce trimestre (+0,7 %), portant le nombre de demandeurs d’emploi à un niveau inégalé en région. Désormais, 575 500 personnes sont inscrites à Pôle emploi, qu’elles exercent ou non une activité.
La politique active en faveur des jeunes déployée depuis 2012 contribue à la baisse du nombre de jeunes inscrits à Pôle emploi (-0,9 %). Mais le chômage structurel de la région s’aggrave avec la hausse du nombre de demandeurs d’emploi âgés de plus de 50 ans (+1,9 %) et des personnes inscrites depuis plus d’un an à Pôle emploi (+1,4 %).

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