L’activité économique conserve son dynamisme au 4e trimestre (+0,3 %). Les fondamentaux de la reprise se maintiennent : la consommation des ménages profite de la baisse du prix du pétrole et de la modération des prélèvements obligatoires, l’investissement des entreprises accélère grâce notamment à la reconstruction des marges et les exportations profitent du regain de compétitivité apporté par le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi et la baisse de l’euro.
Dans le Nord – Pas-de-Calais Picardie, les échanges commerciaux de la région progressent au 4e trimestre en raison de la croissance simultanée des exportations et des importations.
La croissance permet de renouer avec les créations d’emploi pour le troisième trimestre consécutif. Après trois années de baisse, le solde annuel se révèle positif avec l’apparition de 3 200 postes dans les secteurs concurrentiels. La reprise apparente de la région repose sur le dynamisme de l’intérim. Considérées comme un précurseur des évolutions à venir, les créations temporaires observées au trimestre précédent se confirment. L’ouverture annuelle de 6 400 postes face au surplus d’activité est inédite depuis cinq ans.
Ces intérimaires ont notamment été embauchés suite à un besoin important de main d’œuvre dans les transports et entreposage pour assurer les commandes de fin d’année. Dans la construction, le retour attendu des créations d’emploi au trimestre précédent ne se confirme pas en fin d’année. Ce secteur subit la situation la plus déprimée sur le trimestre et l’année. Néanmoins, les destructions semblent limitées face à la baisse historique enregistrée l’année précédente (-6,3 %).
L’évolution simultanée des créations d’emploi et de la population active conduit à une baisse de -0,2 point du taux de chômage. Fin 2015, 12,5 % de la population active se déclare au chômage dans le Nord – Pas-de-Calais Picardie, soit le taux le plus élevé de France métropolitaine.
La dégradation du marché du travail se poursuit ce trimestre (+0,6 %), portant le nombre de demandeurs d’emploi à un niveau inégalé en région. Désormais, 578 800 personnes sont inscrites à Pôle emploi, qu’elles exercent ou non une activité.
L’attention publique portée aux jeunes depuis 2012 contribue à la baisse du nombre de demandeurs d’emploi âgés de moins de 25 ans. Le bilan annuel apparaît favorable pour la troisième année consécutive (-1,3 %). Mais le chômage structurel de la région s’aggrave avec la hausse des demandeurs d’emploi âgés de plus de 50 ans (+1,6 %) et des personnes inscrites depuis plus d’un an à Pôle emploi (+1,4 %).