En 2019, dans les Hauts-de-France, seuls 30 % des seniors de 55 à 70 ans occupent un emploi, la part la plus faible de France métropolitaine. Ce faible taux d’emploi s’accompagne d’une proportion plus élevée de chômeurs, de personnes inactives et de retraités. Il s’explique en partie par une surreprésentation des ouvriers et des employés dans la région ; ces derniers étant plus exposés au chômage et partant plus tôt à la retraite. Les retraités des Hauts-de-France disposent d’un niveau de vie annuel médian proche celui de l’ensemble des habitants de la région mais inférieur de 7,2 % à la moyenne nationale. Derrière ces constats se cachent toutefois d’importantes disparités territoriales. Dans les arrondissements du sud de la région (Beauvais ou Senlis par exemple), sous l’influence de l’Île-de-France, le taux d’emploi des 55-70 ans est supérieur à la moyenne régionale et les ménages retraités ont un niveau de vie plus élevé en raison d’une proportion plus importante de cadres et professions intermédiaires. À l’inverse, certains arrondissements de l’ex-bassin minier (Lens, Valenciennes) cumulent des taux d’emploi des seniors parmi les plus faibles de la région et un taux de pauvreté des retraités plus élevé.