Le contexte géopolitique des marchés des grains, particulièrement marqué en 2022 par le début de la guerre en Ukraine, reste suspendu aux effets liés de près ou de plus loin à ce conflit. En céréales, la compétitivité des origines russes pèse fortement sur le dynamisme des filières européennes et française. Le choix des producteurs d’oléagineux d’augmenter les surfaces par rapport à la campagne précédente, n’a pas été couronné de succès, en raison d’une récolte très décevante, suite à des conditions météorologiques défavorables. Ces conditions ont d’ailleurs d’autres conséquences, compliquant la récolte des céréales, pénalisantes pour les productions légumières et la pomme de terre, mais plus favorables pour la production d’herbe et de cultures fourragères en région. La betterave industrielle bénéficie de rendements corrects, même si les précipitations de l’automne en gênent la récolte. Les productions animales cherchent leur équilibre, entre une diminution de l’abattage des gros animaux ou une collecte de lait de vache mesurée, des prix au stade de la production sous pression, mais des coûts des moyens de production stabilisés ou en baisse. Les activités du port de pêche de Boulogne-sur-Mer lui permettent de consolider sa première place nationale.