Face à l’atonie de l’activité, le marché du travail et de l’emploi se dégrade fortement au 3e trimestre 2012 en région comme en France.
Avec un repli de -0,8 %, le Nord – Pas-de-Calais subit sa plus forte baisse d’emploi depuis 10 ans, en dehors de la période de crise. Sur un an, 10 000 emplois ont disparu dans le Nord – Pas-de-Calais. L’intérim s’effondre ce trimestre (-11,6 %) mais les cœurs de métiers sont également touchés.
Les suppressions de postes dans la construction sont sans précédent. D’octobre 2011 à septembre 2012, seuls les services marchands restent dynamiques.
Après une hausse particulièrement importante à l’été 2012, le nombre de demandeurs d’emploi atteint un niveau historique de 349 900 personnes dans le Nord – Pas-de-Calais. Le chômage des jeunes progresse, affecté par le recul de l’intérim. Fin septembre, le seuil des 150 000 personnes inscrites à Pôle emploi depuis plus d’un an est franchi. Parallèlement, le nombre de personnes s’inscrivant pour la première fois à Pôle emploi connaît une hausse particulièrement importante de +15,8 %.
La forte hausse du nombre de personnes à la recherche d’un emploi se traduit par une nouvelle augmentation du chômage dans la région Nord – Pas-de-Calais. Le taux s’établit à 13,4 % de la population active, soit 3,5 points de plus qu’en France métropolitaine.
Le déficit commercial se creuse, aggravé par la chute des exportations vers l’ensemble des zones d’échange. Premiers produits exportés par la région, les ventes de produits sidérurgiques et de première transformation de l’acier baissent de -22 % ce trimestre.
Soutenu par les auto-entrepreneurs, le Nord – Pas-de-Calais devient la seconde région la plus dynamique en créations d’entreprises de France. Mais sur la même période, le nombre de défaillances serait en hausse de +3,1 % par rapport au 3e trimestre 2011, affectant plus particulièrement les services aux entreprises et au contact des consommateurs.