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Tendances économiques n°66

publié par Institut Wallon de l'évaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS) le 6 novembre 2024

Ecoutez les principaux enseignements de ce rapport en 10 minutes grâce au podcast de l’IWEPS : https://www.iweps.be/podcast-de-liweps/ !

1,1% : sans relèvement significatif du commerce extérieur, la croissance économique wallonne devrait rester modeste en 2025. La poursuite de la baisse de l’inflation en Europe demeure la clé pour déverrouiller la demande externe, mais aussi la politique monétaire et les investissements. Toutefois, l’activité économique régionale pourra encore s’appuyer sur la consommation privée (+1,2 %) et la résistance de l’emploi (+0,6 %).

L’activité économique wallonne a ralenti depuis le début de cette année. Et les indicateurs conjoncturels les plus récents font état d’une progression toujours lente en deuxième partie d’année. La reprise de la demande extérieure semble en effet une nouvelle fois reportée. La croissance du PIB régional ne se relèverait de manière graduelle que dans le courant de l’année 2025.

Bien qu’affaiblie, la demande intérieure demeure dès lors le principal soutien à la croissance régionale. Les ménages bénéficieraient de gains de pouvoir d’achat toujours conséquents en 2025. Ces évolutions de revenus devraient encore donner le ton de la croissance des dépenses de consommation des Wallons (+1,2 % en 2025). tandis que l’investissement résidentiel sortirait du rouge. Des mouvements exceptionnels sont à l’œuvre pour les investissements des entreprises, masquant la trajectoire conjoncturelle sous-jacente plutôt modeste. La reprise en 2025 de l’ensemble des investissements des entreprises dépendra de l’amélioration des perspectives en Zone euro et de la poursuite de l’assouplissement des conditions de crédit, alors que les capacités internes de financement ont eu tendance à s’amenuiser récemment.

Avec le ralentissement de la croissance économique, la création nette d’emplois a également fléchi et le chômage indemnisé ne recule plus que légèrement aujourd’hui. Pourtant, même en léger repli, la pression de recrutement reste forte dans une perspective de long terme. La croissance de l’emploi ne se raffermirait à nouveau que progressivement dans le courant de l’année 2025, dans le sillage de l’activité économique. Elle atteindrait +0,6% en moyenne sur l’ensemble de l’année (soit 8 000 personnes).

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